On peut se demander comment les boliviens arrivent à s’en sortir…

Bien sur, les caisses de l’état bénéficient de la rente du pétrole (dont les stocks sont par ailleurs en train de baisser vertigineusement)…bien sur, beaucoup de zones sont très riches en minéraux. Les ouvriers qui y travaillent ne cessent d’être en grève et de protester pour leurs salaires ridicules en comparaison des revenus que cela soulève.

Bien sur, il y a le tourisme. Grace aux beautés naturelles de la Bolivie, ses sites archéologiques et puis le tourisme «d’ aventure ». Le tourisme d’aventure est un bien grand mot lorsque l’ont voit ces touristes suivre leurs guides pas à pas, équipés de matériel hi-tech, ultrasophistiqué, ou parcourir des kilomètres et des kilomètres suivi par un minivan qui vous ramasse quand vous n’avez plus de souffle. Cela fait bien rigoler Ago.

Bien sur cela est représente une rentrée d’argent non négligeable, mais elle ne profite qu’a une minorité  -et dans ce cas à un petit groupe de filou qui a compris le « besoin de frisson » des voyageurs.

Mais pas vraiment d’usine ou des atelier capables de donner de l’emploi et donc des revenues stables à des centaines ou des milliers de personnes…  Mais alors comment elle arrive à s’en sortir, la société bolivienne ?

D’après Ago, une partie de la réponse vient du commerce informel. « On me dit que les boliviens sont particulièrement doués pour faire du commerce. Par contre impossible de marchander, les prix sont presque fixes. A chaque coin de rue quelqu’un vend quelque chose, que ce soit de la nourriture, des dvd’s , du pseudo artisanat…. Dans ces feiras -ces marchés de rues – on peut tout trouver, mais si on part avec un idée précise, on doit savoir ou aller chercher parce qu’autrement on risque de s’y perdre et de ne rien trouver.  La plus connue c’est la feira de l’Alto, la banlieue qui surplombe la capitale. Les touristes comme beaucoup de boliviens ont peur de s’y aventurer…risque de se faire vider les poches et grand. Mais je pense qu’il suffit d’être discret et de ne pas se montrer comme des étrangers pour se confondre à la multitude de badauds qui sillonnent ces rues ».